Il m’arrive régulièrement de recevoir des messages de lecteurs inquiets : “Arnaud, j’ai entendu dire que le Rexorubia avait été retiré des pharmacies… Est-ce vrai ? Dois-je m’inquiéter pour la suite de mon traitement ?” Avouons-le, dans un monde où les rumeurs vont plus vite que le bon sens, il n’est pas toujours simple de démêler le vrai du faux. Je vais vous parler franchement : non, le Rexorubia n’a pas été retiré du marché en France. Je vais vous expliquer pourquoi ce médicament homéopathique continue d’être disponible, à qui il s’adresse vraiment, et surtout, comment rester serein face à toutes ces informations contradictoires. Car, derrière chaque boîte de granulés, il y a souvent bien plus qu’un simple traitement – il y a parfois des années de confiance, des habitudes familiales… et, osons le dire, un peu de nostalgie.

Quand la rumeur s’invite dans la pharmacie : l’origine du malentendu

La scène est presque un classique. Je me souviens d’une discussion avec une amie pharmacienne : “Tu n’imagines pas le nombre de patients affolés qui me demandent si le Rexorubia va disparaître. À force d’entendre tout et n’importe quoi, les gens doutent même de la parole de leur médecin.” Avouez, cela vous est peut-être déjà arrivé : un ami vous prévient que tel médicament n’est plus en vente, et le doute s’installe… On se met à faire le tour des forums, on tombe sur des posts alarmants, et l’angoisse grimpe.

Pourtant, les faits sont têtus. Depuis plusieurs années, le Rexorubia bénéficie toujours d’une autorisation de mise sur le marché délivrée par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé). Pas le moindre communiqué officiel sur un retrait. Alors, d’où vient toute cette panique ?

Le fonctionnement des retraits de médicaments : info ou intox ?

Comprendre comment fonctionne un retrait aide déjà à remettre un peu d’ordre dans tout ça. En France, un médicament ne peut être retiré du marché du jour au lendemain. S’il y a un problème – manque d’efficacité avéré, effets indésirables graves, défaut de fabrication –, il existe toujours une procédure rigoureuse : signalements, enquêtes, alertes officielles… Et, croyez-moi, l’information circule rapidement chez les professionnels de santé.

Dans le cas du Rexorubia, rien de tel. Pas d’avertissement, pas de liste noire. Tout simplement, il se pourrait que certains points de vente aient connu des ruptures de stock ponctuelles – une réalité qui touche beaucoup de références depuis la crise sanitaire. Mais une rupture provisoire, ce n’est pas un retrait. C’est un peu comme lorsque votre boulanger n’a plus de baguette à 18h : il en refera demain, ce n’est pas la fin du pain…

Le Rexorubia : à quoi sert-il vraiment ?

À la maison, je me souviens que ma mère gardait toujours une boîte de Rexorubia dans la pharmacie familiale. C’était son “petit plus” pour accompagner nos poussées de croissance, à nous les enfants. Je n’ai compris que plus tard, en me penchant sur la question avec mon expérience de consultant, pourquoi ce remède rencontrait autant de succès. Il reste un incontournable pour de nombreux foyers, surtout quand il s’agit de soutenir la minéralisation osseuse, la croissance des enfants et le bien-être pendant l’allaitement.

Un médicament homéopathique… concrètement, ça veut dire quoi ?

Ce terme fait parfois grincer des dents : “est-ce vraiment efficace ?” ou “n’est-ce pas juste un placebo ?” Je ne rentrerai pas dans le débat scientifique. Ce qui m’intéresse, c’est cet attachement particulier à certains remèdes, transmis de génération en génération. Le Rexorubia, c’est :

• un médicament multi-sels minéraux : lesquels ? Calcarea carbonica, Calcarea phosphorica, Silicea… (avouez, ces noms ont un petit côté “Harry Potter !”)
• une forme en granulés au goût légèrement sucré – un détail qui compte quand on veut que les enfants suivent le traitement sans rechigner
• une promesse de soutien : aider à la minéralisation, combler certains petits retards de croissance, soutenir la maman pendant l’allaitement

Encore aujourd’hui, je croise beaucoup de parents qui y tiennent, peut-être plus pour le rituel et l’impression de “faire quelque chose” que pour une efficacité mesurée. Mais souvent, c’est ce sentiment d’agir – de ne pas rester passif – qui représente déjà 50% du travail.

La composition détaillée du Rexorubia

Vous vous demandez pourquoi ce produit suscite autant d’avis partagés ? Voici ce qu’on retrouve dans chaque dose :

• Calcarea carbonica ostrearum 4 CH
• Calcarea phosphorica 4 CH
• Silicea 4 CH
• Natrum muriaticum 4 CH
• Magnesia phosphorica 4 CH

Le support est réalisé à base de saccharose et de lactose – des informations importantes pour certaines personnes, on y reviendra juste après.

Précautions d’emploi : tout n’est pas pour tout le monde

Quand Lucas, mon fils de 10 ans, a commencé à avoir mal aux jambes pendant la croissance, mon premier réflexe a été de chercher une solution adaptée. Mais, avant de sortir la boîte de Rexorubia ou de vous lancer dans n’importe quel traitement, demandez conseil à un professionnel de santé. C’est la règle d’or, celle que je répète (parfois à l’excès, je l’avoue) : l’automédication peut avoir ses limites.

Côté précautions, mieux vaut ne pas négliger les points suivants :

• Allergies et intolérances : ce médicament contient du lactose et du saccharose. Si vous ou votre enfant souffrez d’intolérance au lactose ou êtes concernés par un diabète, même léger, il faut vraiment en parler à votre médecin ou pharmacien.
• Consultation en cas de doute : chaque situation est unique. Un retard de croissance peut cacher d’autres causes, un état de fatigue aussi… Mieux vaut vérifier au lieu de se rassurer trop vite.
• Suites de maladies ou de carences : le Rexorubia ne remplace ni une alimentation équilibrée, ni un suivi médical, ni une supplémentation adaptée en cas de carence avérée.

J’insiste : le médicament homéopathique, quel qu’il soit, s’inscrit dans une démarche globale. D’ailleurs, votre médecin vous le rappellera aussi.

Posologie, administration et astuces du quotidien

Rituel du soir chez les Machaut : avant de lire une histoire à Lucas, il prend ses granulés (quand c’est nécessaire, jamais en continu). Pour la majorité des cas, la posologie recommandée du Rexorubia est de 2 à 4 granulés, 2 à 3 fois par jour, à laisser fondre sous la langue, hors des repas. Mais là encore, c’est le professionnel de santé qui ajuste au cas par cas.

Pour les enfants plus réfractaires, mélanger les granulés dans un peu d’eau reste possible – je l’ai fait plus d’une fois, et ça fonctionne très bien.

Quid du prix, de la disponibilité et de l’information officielle ?

Vous avez peut-être déjà remarqué : d’une pharmacie à l’autre, le prix du Rexorubia varie parfois. En France, ce médicament n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie (c’est le cas de la grande majorité des remèdes homéopathiques depuis 2021). Comptez en général entre 6 et 8 euros la boîte, mais il peut y avoir de petites variations selon la taille du flacon ou le distributeur.

Pourquoi ces rumeurs persistent-elles sur le retrait du marché ?

Je me suis souvent questionné sur la rapidité de propagation de telles rumeurs. Lors de campagnes à l’ONG, on a pu voir à quel point l’angoisse autour d’un médicament “bientôt retiré” pousse les familles à stocker ou à chercher des alternatives hâtivement. Pourquoi ce phénomène persiste-t-il autour du Rexorubia ?

• Attachement émotionnel : on l’a connu chez ses parents ou grands-parents, il rassure lors de périodes vulnérables.
• Informations contradictoires en ligne : sur certains sites, une simple mention de rupture de stock devient “Retrait officiel !”
• Évolutions de la réglementation : la déremboursement de l’homéopathie a entretenu la confusion (disparition du remboursement n’est pas synonyme de disparition du produit).
• Effet boule de neige : une personne le dit à une autre, la rumeur enfle, et personne ne pense à vérifier auprès de sources fiables.

On pourrait en sourire si ça n’inquiétait pas autant ! Pour ma part, dès que je sens poindre le doute dans l’air, je rappelle toujours les deux réflexes de base : demandez à votre pharmacien et consultez les sites officiels comme l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).

Que faire si vous ne trouvez pas votre boîte de Rexorubia ?

Voici le scénario classique : vous faites la tournée des pharmacies, impossible de mettre la main sur votre boîte. Faut-il céder à la panique ? Surtout pas.

• Demandez systématiquement à la pharmacie s’ils peuvent commander le produit : dans 90% des cas, la réponse est positive dans les 48 à 72 heures.
• Renseignez-vous sur les alternatives existantes : certaines pharmacies pourront recommander d’autres modalités de soutien à la minéralisation (oligo-éléments, compléments naturels, ou autres solutions validées selon l’âge).
• Profitez-en pour faire le point avec votre médecin : parfois, les besoins évoluent, surtout chez l’enfant ou chez la personne âgée.

Personnellement, il m’est déjà arrivé de patienter plusieurs jours suite à une rupture inattendue. Finalement, avec un peu de flexibilité, tout rentre dans l’ordre… et la panique retombe aussi vite qu’elle est venue.

Des conseils pour une approche globale de la minéralisation osseuse et de la croissance

J’aime rappeler à mes proches : un médicament, même “miracle”, ne se substitue jamais à l’ensemble des petits gestes qui font la différence au quotidien. Voici les quatre piliers que j’essaie d’appliquer à la maison :

1. Alimentation variée : privilégier les produits frais, adapter les apports en calcium (laitages, légumes verts) et en vitamine D.
2. Activité physique régulière : même une simple marche ou du jeu dehors renforcent la solidité osseuse de l’enfant, et boostent la croissance.
3. L’exposition au soleil (raisonnablement) : essentielle pour la synthèse naturelle de la vitamine D.
4. Un sommeil de qualité : c’est durant la nuit que le corps “répare” et grandit, chez l’enfant comme chez l’adulte.

J’insiste peut-être, mais c’est dans cet équilibre que tout prend son sens. Les compléments, même naturels, ne doivent être qu’une béquille passagère, jamais une solution unique.

Le point sur les alternatives naturelles

Si, d’aventure, un jour le Rexorubia venait à manquer, inutile de dramatiser. Voici quelques pistes naturelles que j’explore régulièrement avec ma femme (qui, je le rappelle, est diététicienne – impossible de tricher sur les apports à la maison) :

• Tisanes reminéralisantes à base de prêle, d’ortie ou de fenouil
• Soutien en oligo-éléments adapté sur conseil d’un professionnel
• Compléments en calcium ou magnésium, mais toujours sous prescription adaptée, notamment pour les enfants
• Et puis, n’oublions pas le pouvoir d’une alimentation colorée et joyeuse – rien ne remplacera jamais le plaisir de partager une belle assiette en famille

Soufflez, informez-vous, et faites confiance à votre bon sens

Si j’avais un seul message à transmettre aux lecteurs qui craignent de voir un médicament disparaître subitement, ce serait celui-là : gardez confiance dans vos professionnels de santé et respirez un bon coup avant de suivre la moindre rumeur. Les enjeux autour du Rexorubia – et de bon nombre de remèdes homéopathiques – touchent à l’intime : le besoin de protéger nos enfants, nos proches, ou simplement de perpétuer un geste rassurant. Mais, très souvent, la réalité est beaucoup plus sereine que ce qu’on imagine.

Le bien-être de chacun ne dépend jamais d’un unique produit, il se construit dans l’équilibre, la prévention, et l’écoute de soi. Alors, la prochaine fois que la question reviendra, ayez le réflexe de l’information claire : demandez à votre pharmacien, vérifiez sur les sites officiels, et… pourquoi pas, partagez cet article autour de vous ? Cela évitera à bien des familles des inquiétudes inutiles.

Et si jamais l’angoisse persiste, posez-vous cette question : que puis-je mettre en place aujourd’hui, simplement et naturellement, pour soutenir ma santé et celle de mon entourage ? La prévention, c’est aussi cela : agir dans la durée, sans panique et en confiance.

FAQ sur le Rexorubia, le retrait du marché et la minéralisation osseuse